Oriole

(Oriolus oriolus)



L'autre passion de...Dominik Eulberg

Crédit: Marc Poitvin

Crédit: Marc Poitvin

Producteur techno, Dominik Eulberg est avant tout un amoureux de la nature. Ornithologue, il vit reclus dans les bois au milieu des oiseaux qu’il étudie avant de partager ses découvertes dans la presse et sur ses albums.

Enfant, je n’avais pas la télé, je vivais dans la nature, dans les bois, c’était mon élément. J’écoutais les oiseaux, j’observais les plantes et les papillons, toute la faune et la flore autour de moi. C’était mon divertissement. Puis j’ai étudié la biologie à l’université de Bonn avant de travailler comme ranger dans un parc national. Je me suis passionné pour la nature bien avant de m’intéresser à la musique, mais pour moi les deux sont très liés : les oiseaux sont les musiciens les plus populaires de la nature. Ils existent depuis des millions d’années. Ils font de la musique depuis bien plus longtemps que nous et c’est sûrement en les imitant que nos ancêtres ont commencé à en faire, ils ont inspiré tellement de poètes et de musiciens au fil du temps.

J’ai toujours adoré le fait qu’il y ait autant de différences entre les espèces d’oiseaux, des plus petits aux plus imposants comme les pélicans, et qu’ils n’étaient jamais limités face aux éléments : ils peuvent nager, marcher, voler ou plonger. Celui qui me fascine le plus est le martinet noir qu’on appelle aussi le Apus apus. Il vit entièrement dans les airs, il y dort, il y boit, il y mange, il s’y reproduit. C’est assez extraordinaire ! Le martinet noir vit environ vingt ans, pendant lesquels il parcourt 4,8 millions de kilomètres, l’équivalent de six allers-retours de la Terre à la Lune ! Aujourd’hui je suis toujours actif dans des organisations de protection de la nature, j’écris des articles dans des magazines allemands spécialisés. Je vis dans une réserve naturelle, perdu au milieu des bois, et de chez moi, simplement en regardant à travers la fenêtre j’ai une vue sur un lac qui me permet d’observer plein d’oiseaux, aquatiques notamment, comme des cormorans. Au fil des ans j’ai pu compter plus de 200 espèces rien que depuis mon salon.

J’ai appris à trouver le bonheur dans la nature et c’est la clé vers un monde plein de miracles. Où que je sois, j’entends des oiseaux et je sais qu’il y a plein de nouvelles choses que je peux explorer. C’est quelque chose que je considère comme mon plus grand trésor, parce que si je ne savais rien là-dessus, comme beaucoup de gens, je ne verrais que des arbres et des pierres et aucun des secrets de la nature. Pour moi c’est le mode de vie le plus facile et le moins coûteux pour profiter de tous les bonheurs de la vie et c’est ce que j’essaie de montrer aux gens. C’est une partie intégrante de moi désormais et cela transparaîtra toujours dans ma musique, je compose pas mal de mes morceaux à partir de chant d’oiseaux en les enregistrant.

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